Saviez-vous que la dépression touche 280 millions d’individus à travers le monde et que près de 20 % de la population française en souffre au moins une fois dans leur vie ? Face aux enjeux de cette maladie, de nombreuses actions de prévention et de sensibilisation sont mises en place par des associations et des acteurs de la santé, à l’image de La Mutuelle Des Étudiants. Il faut en effet savoir que la dépression peut avoir de lourdes conséquences et représente un facteur de risque important de suicide.
Les caractéristiques de la dépression
La dépression est une maladie caractérisée par un trouble de l’humeur avec une perte de motivation et de plaisir mais aussi de confiance et d’estime en soi. Parmi les symptômes qui découlent de la dépression, on retrouve également une grande fatigue, des troubles de l’appétit, du sommeil et de la concentration, un ralentissement psychomoteur et une pensée récurrente de la mort. Elle entraîne une grande souffrance psychique, et ce, de manière durable, ce qui impacte profondément la vie quotidienne.
La dépression peut être diagnostiquée au cours d’un examen clinique réalisé par un professionnel de santé. Il est à noter que cette maladie est à ne pas confondre avec la mélancolie ou la déprime, qui sont plus passagères.
Les causes de la dépression
Les professionnels de santé distinguent deux principales catégories de dépression, à savoir :
- la dépression « endogène », qui n’a pas d’élément déclencheur ;
- la dépression « réactionnelle » ou « psychogène », qui peut survenir suite à un évènement difficile, un trouble hormonal, une maladie ou encore un changement brutal de vie.
Il existe également une dépression dite « chronique » lorsque les symptômes dépressifs récidivent ou perdurent sur plusieurs années.
La prise en charge de la dépression
Lorsqu’un professionnel de santé pose un diagnostic de dépression, il existe alors plusieurs possibilités de prise en charge.
Ainsi, dans le cadre d’une dépression légère ou modérée, le patient est invité à suivre une psychothérapie afin de freiner l’évolution de la maladie mais aussi pour prévenir les récidives. Les praticiens adoptent souvent une thérapie « cognitivo-comportementale », qui repose sur des exercices à pratiquer quotidiennement afin de stopper les pensées négatives en faveur de nouveaux comportements. Il est à noter qu’un traitement médicamenteux peut parfois être proposé, à savoir :
- des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ;
- des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ;
- des autres antidépresseurs ;
- des antidépresseurs imipraminiques.
Pour une dépression dite « saisonnière », bien souvent liée au manque de lumière extérieure, la luminothérapie peut être très efficace. Elle repose sur l’exposition pendant plusieurs heures par jour à une lumière de forte intensité dans le but d’augmenter les périodes d’ensoleillement de manière artificielle.
Si le patient souffre d’une dépression sévère, avec un risque suicidaire est élevé, l’hospitalisation est alors nécessaire. La stimulation cérébrale, par l’électroconvulsivothérapie où des électrodes sont placées de part et d’autre du crâne, peut alors être pratiquée.